Quand l'État ne déclare pas ses employés

Selon un rapport d’inspection interministérielle remis le 18 juillet 2014, mais qui était passé inaperçu jusqu'à là, l'État a recours à plus de 48 650 travailleurs non déclarés. Ces collaborateurs occasionnels du service public (COSP) sont employés par plusieurs ministères, mais majoritairement par celui de la Justice, c'est un comble ! En effet à Place Vendôme près de 40 500 COSP ne sont pas déclarés.

Bien sûr c'est un moyen de faire des économies puisque les travailleurs non déclarés font que l'employeur n'a pas à verser de cotisations sociales et autres taxes à l'État, sauf que ici l'employeur c'est… l'État. Pire encore, cette pratique est bien évidemment hors-la-loi et pourtant c'est le ministère de la Justice qui en use le plus. Cette pratique est aussi problématique pour le salarié en question car, dans la mesure où il ne cotise pas, il n'assure pas sa retraite par exemple. Mais l'État, qui est censé lutter contre la fraude est le premier à ne pas déclarer ses employés. Encore une fois pour le gouvernement socialiste qui aime tant donner des leçons de moral c'est un peu « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».

En attendant si des poursuites judiciaires étaient lancées contre l'État, celui-ci pourrait être obligé de payer jusqu'à un demi-milliard d'euros. Heureusement le porte-parole de Christiane Taubira a assuré qu'un « plan d'action a été décidé » et qu'un « décret est prévu pour début 2016 pour clarifier leur statut ». Il était temps de s'apercevoir qu'il y avait un problème, surtout que le rapport date de plus d'un an, mais, non, il a fallu attendre que l'affaire éclate au grand jour. Un gouvernement exemplaire disiez-vous ?

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